Doux doit payer ses aventures brésiliennes
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La situation du groupe Doux vient de refaire surface comme tant d’autres dossiers après le second tour des élections présidentielles. Le gouvernement Fillon au vu de son bilan calamiteux dans le domaine de l’emploi industriel avait tout intérêt à limiter les effets d’annonces désastreux en termes d’image pour son parti.
La droite lègue ainsi au nouveau gouvernement d’innombrables dossiers restés sans réponse.
Le dossier Charles Doux est depuis de nombreux mois entre les mains du Fond de structuration industrielle (FSI) et le comité interministériel de restructuration industriel (CIRI) qui se débattaient avec une direction peu encline à trouver des solutions.
La FNAF CGT rappelle qu’elle a depuis toujours combattu la stratégie du groupe. Son aventure brésilienne a conduit à une casse programmée de l’emploi en France mais aussi au Brésil.
Le rachat par Doux de Frangosul au Brésil en 1998 s’est traduit par la destruction de 14 sites industriels en France et la suppression de plusieurs centaines d’emplois notamment chez Père Dodu. (450 emplois supprimés à Locminé).
La société implantée au Brésil s’est aussi illustrée par plus de chômage des salariés et la mise en faillite de centaines de petits producteurs de volailles et de porc.
Doux laisse une ardoise de 434 millions d’euros d’endettement industriel, le groupe a 294 millions d’euros de dettes cumulées au Brésil.