Les conditions de travail dans le groupe Unilever se dégradent fortement et deviennent insupportables aux salariés. Les accidents du travail, les arrêts maladie explosent dans l’ensemble des sites. Il faut bien nourrir les actionnaires ! Les dividendes distribués en 2011 par le groupe Unilever Monde ont atteint 2,5 milliards d’€, soit un taux de distribution de 60%, après 55% (2,3 milliards) en 2010. C’est le plus fort taux sur les 5 derniers exercices. Le rendement de l’action Unilever s’élève à 5,7%, taux parmi les plus élevés de l’industrie. La stratégie de rentabilité financière du groupe coûte cher aux salariés et au pays. La recherche de profits toujours plus élevés, de gains de productivité à n’importe quel prix fait que les salariés du groupe perdent leur vie à devoir la gagner.

Le nombre de salariés du groupe Unilever France est passé de plus de 9 000 personnes à la fin des années 90’ à 2 871 en 2011, soit une saignée de plus de 6 500 salariés en une dizaine d’années. De nombreux sites ont connu restructurations, licenciements et fermetures (Miko, Amora-Maille, Dove, Timotéi, Signal…). La centaine de salariés de Fralib résistent et se battent contre la volonté de fermeture de leur usine et la délocalisation de la production à Bruxelles et en Pologne.

Le siège social du groupe Unilever a subi des réorganisations et suppressions de postes continuelles depuis le début des années 2000. De 1 884 en 2005, le nombre de salariés est passé à 1 228 en 2011. Le dernier Plan si indûment dénommé « de sauvegarde de l’emploi » présenté en janvier 2013 met en œuvre 152 suppressions de postes dont la quasi totalité délocalisée à l’étranger.

Devant la recrudescence des dossiers de salariés en souffrance dans leur travail, traités par les représentants du personnel, le CHSCT a diligenté une expertise. Le constat est sans appel :