Danone peut astiquer son blason « d’entreprise à mission » et se draper de son soi-disant « double projet économique et social », pourtant les faits sont têtus. L’annonce de la fermeture des deux bases logistiques Produits frais de la région parisienne et le plan de sabordage de l’emploi envisagé pour l’ensemble des salariés de la base de Paris Nord ont des conséquences dramatiques pour l’ensemble des salariés.

Dans la droite ligne des politiques de régression sociale du Medef, Emmanuel Faber est signataire d’une Tribune parue aujourd’hui dans les Echos, qui fait l’apologie du prêt de main-d’œuvre avec un système de mobilité inter-entreprise accrue pour les salariés. Le philanthrope de la charité chrétienne est de fait un licencieur sans scrupule. Un Joker au col blanc. Il prétend « protéger les salariés… dont l’emploi est menacé » au moment où il plonge des dizaines de familles dans l’angoisse et la misère. Summum de l’hypocrisie.

Dans son projet de fermeture des bases logistiques d’Ile de France, Danone envisage dans le même temps l’ouverture d’un autre site, tout Lean connecté. Pour les salariés concernés par les fermetures, Danone laisse le « choix » entre accepter la dégradation de leurs conditions de vie et de travail ou le chômage. La réalité chez Danone c’est « Marche ou Crève ».

La restructuration envisagée des bases logistiques n’est que la partie visible d’une nouvelle et vaste restructuration.

Depuis plusieurs années, Danone axe sa stratégie économique sur les produits à haute valeur ajoutée. Produire moins et plus cher, Danone vise ainsi une minorité de la population solvable pour se faire un maximum de profits. L’accès à une alimentation saine pour tous est le moindre de ses soucis. Priorité absolue au tiroir-caisse. Cette stratégie se fait au détriment des volumes, des emplois, du potentiel industriel et des populations. Nourrir en