L’ANIA POUR UNE HAUSSE DES PRIX ALIMENTAIRES : RACKET INSTITUTIONALISE
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L’Ania, chambre patronale des industries agroalimentaires, réclame une hausse de 9 % des prix alimentaires pour compenser l’augmentation des prix des matières premières agricoles et industrielles (emballage, transport…). En contradiction avec les lois de la valeur, cette offensive des groupes agroalimentaires s’inscrit dans le bras de fer entre différentes catégories capitalistes et vise à faire pression sur le Parlement devant lequel le projet de loi Égalim 2 est en discussion. L’un des éléments de cette bataille est de rééquilibrer en leur faveur les privilèges exorbitants attribués à la grande distribution dans les négociations commerciales par la loi de 2008 dont Macron fut l’un des promoteurs aux côtés de Sarkozy.
Preuve s’il en fallait que la loi d’enfumage Égalim de 2018, qui devait « assurer une meilleure répartition de la valeur créée dans l’ensemble de la filière » a été un échec. Échec que notre fédération avait annoncé, cette loi n’ayant pas modifié les rapports de force dans la filière, des agromanagers à la grande distribution en passant par les industriels de l’agroalimentaire. Comme de coutume les salariés et leurs intérêts ont été ignorés, ont été tenus à l’écart.
Pour les groupes agroalimentaires, la question « qui va prendre en charge la hausse du prix des matières premières » est réglée. Selon eux, ce sont les consommateurs qui devront supporter cette flambée des prix, alors qu’ils « offrent » généreusement des augmentations de salaires allant de 0 à 1 % aux travailleurs de nos professions, premiers de corvée de toujours. Ils crient d’autant plus fort que