Pour rappel, l’échelle mobile des salaires, introduite en France en 1952, a été supprimée en 1982 par le ministre du Travail Auroux.

De fait, depuis, le pouvoir d’achat des salariés a été grignoté, comme la rouille ronge inlassablement le métal. Ce recul du pouvoir d’achat a participé de la baisse constante et forte de la part des salaires dans la richesse produite. Les patrons en ont tiré les marrons du feu par l’accroissement de la part des profits et autres dividendes. Le montant de ce braquage, perpétré depuis 1983, est estimé à 1 500 milliards d’euros !

Dans le groupe Lesaffre, la Cgt mène une lutte acharnée depuis 40 ans pour le maintien de leur système d’échelle mobile. Dans plusieurs sites du groupe, les patrons ont réussi à l’escamoter. En s’adossant à des syndicats peu regardants qui ont cédé à la « carotte », l’échelle mobile a été laminée, puis a disparu.

A Marcq-en-Barœul (59), notre syndicat n’a rien lâché. Rebaptisé « cliquet », l’échelle mobile est toujours en place bien que toujours très menacée, en particulier dans cette période d’inflation galopante. En finance, l’effet cliquet, comme son nom l’indique, empêche toute remise en cause, tout retour en arrière.

Dès que le taux d’inflation mensuel de l’Insee dépasse 0,5 %, les salaires sont automatiquement