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Enquête parlementaire sur les abattoirs. Stigmatisation des ouvriers

jeudi 22 septembre 2016

La commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage a remis son rapport. Les 65 propositions formulées se résumeraient en des suggestions patronalement compatibles.

 La mise en place d’un comité d’éthique des abattoirs ne coûtera pas très cher et offrira une tribune à quelques illuminés sectaires.
 La modernisation des équipements existants qui, soit ne sera pas suivie d’effets, l’État ne prenant aucune mesure pour faire pression sur le patronat de la viande, à l’image du CICE qui devait servir à l’emploi, soit servira, si elle est financée par les pouvoirs publics, à augmenter les cadences de travail déjà infernales à l’origine de la souffrance animale. Les patrons n’étant pas mis à contribution, ils sont absouts. Ils portent pourtant la responsabilité essentielle de la situation actuelle dans les abattoirs.
 Le recrutement de vétérinaires et de techniciens du Ministère de l’Agriculture est illusoire dans la logique des gouvernements successifs de baisse drastique des dépenses publiques.
 La seule proposition qui peut voir le jour est la mise en place obligatoire de caméras de surveillance, parce qu’elle sert le patronat qui renforcera, à n’en pas douter, la surveillance des salariés, leur productivité, la chasse aux temps morts… La stigmatisation des ouvriers est la pierre angulaire du rapport. Les médias ne s’y trompent pas, privilégiant cette dimension.

Une nouvelle fois, un rapport parlementaire, commis par un député socialiste, a choisi de se coucher devant le battage médiatique d’une secte moyenâgeuse qui se livre à une véritable « croisade intégriste » contre les abattoirs, leurs salariés et les consommateurs de viande. Il préfère donner raison à un groupuscule sectaire dont la seule « représentativité » relève de la diffusion grand public de ses bidouillages vidéo par quelques « chiens de garde » à la botte du patronat et de la pensée unique.