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Salariés des abattoirs. "Arrêtez le massacre !"

mardi 31 janvier 2017

Après avoir été retoqué en première lecture par l’Assemblée nationale le 14 décembre 2016 et bafouant l’avis défavorable de l’ensemble des organisations syndicales représentatives des salariés de la filière, le député Falorni Olivier, rapporteur du projet de loi relatif au respect de l’animal en abattoir, est revenu à la charge le 12 janvier dernier, avec, notamment, un amendement prévoyant la mise en place de caméras aux postes d’acheminement, d’hébergement, d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort des animaux. Dans un hémicycle dépeuplé, l’amendement Falorni a été adopté. Il prévoit, « à l’issue d’une expérimentation permettant d’évaluer l’opportunité et les conditions de leur mise en place, l’installation de caméras dans toutes les zones où des animaux vivants sont manipulés ».

Cet amendement a été adopté dans des conditions plus ou moins équivoques et dans la parfaite tradition des compromissions et marchandages sur le dos des salariés du public comme du privée. Stéphane le Foll est intervenu pendant les débats, auprès du député Falorni pour qu’il fasse un choix entre l’article 3 de son projet de loi qui prévoyait, entre autre, un contrôle permanent par un technicien des services vétérinaires des postes d’étourdissement et de mise à mort des animaux. Mesure trop coûteuse d’après le ministre de l’Agriculture notamment lié aux recrutements nécessaires et son amendement sur la mise en place de la vidéosurveillance. Les politiques publiques de restrictions budgétaires et d’austérité se confirment dans le concret. Les salariés en font les frais. Lors d’une suspension de séance entre « amis socialistes », le député Falorni a accepté le retrait de l’article 3 si le Ministre de l’Agriculture se prononçait en faveur de son amendement en lui adjoignant une mesure expérimentale. Nous connaissons la suite. Petits arrangements entre amis, du rififi dans l’hémicycle…