INFLATION ALIMENTAIRE : ECHEC DESASTREUX D’UNE LOGIQUE "MANAGERIALE"

Gouvernement et patronat enlisent le pays dans une inflation des prix alimentaires dramatique pour une partie toujours plus importante de la population. Alors qu’en dix-huit mois, du 4ème trimestre 2021 au 2ème trimestre 2023, les prix alimentaires se sont envolés de 18,4 %, la consommation alimentaire, en volume, chute de 11,4 %. Du jamais vu depuis 1980, des dires même de l’Insee. Résultat : plus d’une personne sur quatre (28 %) saute régulièrement un repas, un report conséquent sur les produits moins chers, 4 à 5 millions de personnes font appel aux banques alimentaires pour se nourrir, chiffre que l’on sait largement sous-estimé…

Tandis qu’une partie de plus en plus importante de la population peine à s’alimenter régulièrement et sainement, les groupes agroalimentaires se font du gras. Dans le même temps, les salaires conventionnels ont au mieux été majorés de 2,5 %. Ce qui explique que le taux de marge des entreprises (excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée) atteigne son plus haut niveau à 48 %. La fable selon laquelle l’augmentation des salaires serait la cause de l’inflation a bel et bien du plomb dans l’aile. La hausse des chiffres d’affaires des Danone, Nestlé, Unilever et autres Heineken et Mondelez (Lu) traduit une augmentation de leurs prix de 9 à 11 %. Les consommateurs se rabattent sur les enseignes de distribution les moins onéreuses, marques distributeurs et discount. Chacun des groupes capitalistes concernés par ce